Problème majeur dans le district de Puok : l’eau.
Dans tous les villages de ce district la disponibilité des ressources en eau est limitée en termes de quantité – en dehors de la saison des pluies – et en termes de qualité.
Le nombre de points d’eau potable est notoirement insuffisant. Le taux de couverture des besoins actuels en zone rurale est de l’ordre de 12 %.
Pour leur consommation journalière, les villageois utilisent l’eau des puits traditionnels, des trous d’eau, des mares et des rivières : ces eaux sont impropres à la consommation humaine. La majorité de ces points d’eau ne sont pas protégés des pollutions de surface et sont régulièrement contaminés par les eaux de ruissellement. Durant la saison sèche, la plus part de ces points d’eau se tarissent, et les villageois sont contraints de s’approvisionner dans d’autres endroits, souvent loin de leurs habitations, parfois à plusieurs kilomètres. Le manque d’eau se ressent alors pour la boisson, l’hygiène corporel, le lavage du linge, les besoins domestiques (vaisselle, nettoyage, etc.…) et pour l’abreuvage des animaux.
Le Cambodge est majoritairement constitué d’une immense basse plaine sédimentaire, partiellement inondée dans son centre par les eaux du grand lac Tonlé Sap. Cette plaine est délimitée par un ensemble de massifs montagneux au nord et à l’est. Le district de Puok est situé dans la partie basse de la plaine. Il se caractérise par une végétation de type tropical reposant sur un socle de faible épaisseur et un socle, parfois affleurant, constitué de roches de grès dur ou de granit. Le régime climatique du Cambodge, combiné au contexte géologique de la région, conduit à passer d’une situation d’inondation en saison des pluies, à une situation de sécheresse en saison chaude. C’est une situation paradoxale qui s’explique. En effet, lors de la mousson, les sols généralement peu profonds sont vite saturés par les eaux pluviales, que le socle peut difficilement absorber. Lorsque les pluies de la mousson cessent, les couches superficielles se dessèchent rapidement par infiltration et évaporation : le peu d’eau qu’elles ont pu stocker se trouve vite épuisé.
En conséquence le nombre de points d’eau permanents est très limité dans le district de Puok. Les procédés de creusages traditionnels et de puits fouillés manuellement se heurtent aux couches argileuses et ne peuvent que très rarement profiter des eaux stockées dans les couches supérieures. Dès lors la plupart des points d’eau se trouvent asséchés quelques semaines après la fin de la saison des pluies : c’est la période où la demande en eau est la plus critique. D’autres petits ouvrages exécutés par des artisans locaux, forages à la tarière manuelle avec tubages de faible diamètre, à de petites profondeurs, se trouvent souvent obstrués après quelques mois de service, sans possibilité de remise en état. Ces points d’eau par pompage ont un faible débit, ne sont pas permanents, et produisent une eau non potable. Le manque de maintenance conduit les habitants à les abandonner.
Afin d’améliorer la situation hydrique et sanitaire de la région, le projet consiste à mettre en place des points d’eau potable dans les villages les plus nécessiteux. La construction de ces ouvrages est accompagnée d’une formation des villageois à leur maintenance et d’une sensibilisation à l’hygiène, afin d’assurer la pérennité de l’action engagée. Dans cet objectif, l’implication de la population et des autorités locales dans la mise en œuvre du projet est déterminante.
Les bénéficiaires directs de ce projet sont les villageois les plus nécessiteux desservis en eau potable par les ouvrages mis en place. Les nombreux enfants sont particulièrement concernés, représentant la population la plus vulnérable aux maladies hydriques.
Un formateur sous la direction du coordinateur du projet, sensibilise les villageois, en particulier les femmes, à l’hygiène et à la bonne utilisation de l’eau potable. Cette action est menée sur l’ensemble des lieux des ouvrages au travers d’informations et de discussions interactives. Le formateur conduit cette action sur le terrain pendant toute la durée du projet.
L’objectif est de souligner le lien entre l’eau potable, l’hygiène et la santé. Au-delà, cette sensibilisation est une incitation à préserver leur environnement naturel. (Minimiser les coupes de bois, replanter des arbres, collecter et détruire les déchets, nettoyer les espaces autour des habitations, construire des latrines, parquer les animaux, etc.…)
La présence locale de l’ONG DE L’EAU POUR TOUS permet d’assurer la continuité de l’action.
Deux villageois, par ouvrage, sont formés à l’entretien et à la réparation des installations par un technicien de l’ONG. Une caisse d’outils et un lot de pièces de remplacement, accompagnés d’un plan de montage de la pompe sont alors remis aux responsables.
Cette formation permet d’assurer localement l’entretien et la remise en état autonome des installations. Par ailleurs, un technicien itinérant contrôle en permanence le bon fonctionnement de toutes les installations, par des visites effectuées régulièrement. Il assure un entretien préventif.
Forages d’eau procédé Rotary et percussion MFT air comprimé
Impact sanitaire
L’accès à l’eau potable est un important progrès en termes de santé – l’eau potable de consommation et de cuisine apporte une diminution très sensible des maladies diarrhéiques et en particulier celles qui touchent les enfants en bas âge. – L’hygiène corporelle, le lavage du linge à l’eau pure et abondante, sont des facteurs importants dans la diminution des maladies dermatologiques. – Les fatigues et les douleurs occasionnées par le transport de l’eau, principalement aux femmes, sont réduites. – L’eau en abondance permet une réelle progression dans l’entretien de l’habitat.
Impact social La majorité des corvées relatives à l’eau, puisage, transport et stockage, qui incombent généralement aux femmes, sont réduites et facilitées. Le temps gagné sur le transport de l’eau permet aux femmes de diversifier leurs activités. Les ouvrages en production permettent d’irriguer de petits périmètres de cultures vivrières. Ils permettent l’abreuvage des animaux domestiques. Les cultures vivrières, les animaux d’élevage sont un apport essentiel dans l’alimentation et une source de revenu non négligeable.
Distribution de l’eau L’eau est en accès libre et gratuit pour tous les villageois sans aucune discrimination. La population est grandement impliquée dans la mise en œuvre du projet et doit s’investir dans la maintenance des ouvrages. Ce qui permet l’absence de contribution financière pour la production de l’eau, tout en assurant la pérennité des installations qui appartiennent aux villages.
Elles sont effectuées par le laboratoire, Siem Reap Water Quality Laboratory.
Analyse physicochimique :
Généralités
Le diamètre nominal est de 180 mm permettant la pose du massif filtrant. En terrain non consolidé, les tubes et les crépines sont de diamètre 100 mm. Matériaux en provenance de Thaïlande. PVC de premier choix Standard norme 8.5 Les crépines ont une hauteur de 12 mètres et les ouvertures horizontales sont de 1mm. ( captages d’eau )
Une estimation de débit est effectuée après le développement. Les niveaux dynamique et statique sont mesurés. Protection sanitaire Un bouchon en ciment ou en argile compactée est disposé autour de la partie haute du tubage afin d’isoler le forage de la surface. Hauteur 1,5 mètre.